Campagne " Osez le clito " : C'est çà le Féminisme en 2011 ? Consternation !
C'est une campagne qui a débuté hier, lancée par " Osez le Féminisme " et qui s'intitule " Osez le Clito ". Et bien évidemment, elle fait le buzz sur la toile, sur tweeter, même que Libé s'en est mêlé et a suivi des "colleuses" d'affiche.
Comme d'autres bien évidemment - quoique appréhension, rien que le titre déjà me file des boutons-, je prends connaissance de cette campagne et là...
MERDUM alors ! Je crois rêver et je fulmine "grave", comme me diraient mes deux dernières de 14 et 16 ans.
Alors quoi, le féminisme en 2011, vu par certaines, c'est cela ? Est ravalé à cela ?
Une paire de cuisses grandes ouvertes sur un sexe béant dont il serait intéressant de découvrir ou redécouvrir le clitoris, ou pour faire court et "djeun's" le clito ?
Alors que le sexisme, le machisme, le patriarcat, la phallocratie viennent de démontrer de manière éclatante et tonitruante leurs pouvoirs délétères dans notre société, la seule campagne censée aider la Libération des Femmes de la double domination patriarcale et capitaliste, c'est çà ?
Et les luttes féministes et politiques pour obtenir maintenant et tout de suite une véritable égalité salariale et professionnelle, alors que les femmes gagnent toujours en moyenne 30% de moins que les hommes, voient leur retraite amputée de près de 600 euros par rapport à celle de leurs homologues masculins, se retrouvent à plus de 40% à devoir travailler jusqu'à 65 ans ( maintenant 67 ) pour obtenir une retraite sans décôte et non à taux plein, représentent 80% des smicards, autant des travailleurs pauvres, 2/3 des temps partiels imposés, 2 bénéficiaires sur 3 du minimum vieillesse, à peu près autant des bénéficiaires du RSA...
Celles contre les violences faites aux femmes, pour une juste représentation des femmes en politique alors qu'elle est réduite à 14% dans les Conseils Généraux, 19% à l'Assemblée Nationale, 21% au Sénat, que nous allons carrément nous diluer et disparaître avec la réforme des collectivités territoriales, cette campagne nous ramène donc à notre entrejambe, tout cela pour nous dire que nous y avons un petit bouton qui donne du plaisir ?
Ah bon? Vous ne le saviez pas les filles ? Vous n'avez jamais eu la curiosité d'aller le titiller ? Le lutiner ? Vous n'avez jamais jouer à touche pipi lorsque vous étiez enfant avec des copains ou des copines ?
Et pas non plus depuis que vous êtes adultes ? Ben REMERDUM alors, à plus de cinquante ans, j'en sais plus que vous ? Mais c'est que c'est gravissime, cela...
Ô secours Ménie reviens faire leur éducation à ces donzelles qui en sont restées au stade de l'onanisme publique, Ô secours Masters & Johnson, où êtes-vous ?
Flûte alors, connaissent-elles Gustave Courbet et sa "Naissance du Monde", ont-elles lu Rosemonde Pujol qui a un autre talent pour nous parler de " Ce Petit Bout de Bonheur" ?
Talent carrément jubilatoire autrement plus jouissif que ces pauvres affiches, cette pauvre campagne qui nous renvoient à celles inflationnistes (fellationnistes?) de l'utilisation des corps à des fins marchandes.
Le féminisme réduit à l'entrejambe...Pouah...Et puis imaginez pour pousser jusqu'au bout l'absurde de la campagne :
Une femme demande une augmentation de salaire et l'égalité salariale à son patron :
- " Mais ma petite Poulette, tu n'y penses pas voyons, comment donc qu'elle va survivre ma société si je dois payer toutes les nanas au même prix que les gonz. Mais si tu veux, j'vais te faire une petite gâterie dont tu t' souviendras...et dont tu t'contenteras ! "
Dans le même ordre d'idées, imaginez un homme influent courant après une femme de condition subalterne ou bien une employée :
- " Allez la Belle, viens ici que j'te fasse un p'tit cunnilingus, t'en profiteras pour me faire une fellation et j'te prendrai le pied, à défaut que tu ne prennes le tien...."
Pffff....
On voudrait ridiculiser le féminisme quon ne s'y prendrait pas mieux !
Contreproductif tout cela et finalement complètement à côté de la plaque à une année des présidentielles, à moins que ce ne soit voulu ?
Finalement, ramener les femmes au foyer qu'elles ont entre les cuisses et au petit bouton censé déclencher la fournaise, c'est tout à fait de saison, pauvres filles d'Eve que nous sommes ! Et puis, c'est tout à fait judicieux pour que survivent les dominations dont les femmes sont victimes...Ben en tout cas, ce sera sans moi !
Commenter cet article