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28 Sep

Clochemerle à Orléans.

Publié par Circé  - Catégories :  #Caricature, humour et dérision

C'est à différents titres que désormais notre bonne ville d'Orléans va pouvoir prétendre à être le nouveau " Clochemerle" de la France.
Certes on se souvient, du moins je l'espère, du roman toponyme de Gabriel Chevallier où l'installation d'une pissotière mettait le feu aux poudres de querelles villageoises savoureuses où le caustique dans la description d'une société rétrograde le disputait au burlesque des situations.

Donc Clochemerle à Orléans.
Je ne parlerai pas directement de l'affaire Fansolo qui défraie la chronique orléanaise tout en mettant notre ville au degré Zéro de la Politique Locale et Nationale, mais aussi de la "Tolérance ", même humoristique.

Bien que notre Maire, Mr Serge Grouard prétende en Conseil Municipal avoir de l'humour, je ne crois pas que nous autres, infâmes blogueurs de gauche n'ayons pas le même sens de l'humour que lui.
Tout simplement avons-nous une autre définition du mot "Humour".

A vrai dire, est-ce le fond du problème ?
Est-ce réellement une histoire d'humour incompris ou d'honneur bafoué ?
N'est-ce pas purement et simplement un avertissement à la blogosphère locale ?
Une sorte de mise au pas virtuelle du style :
" J'ai gagné, je fais ce que je veux, fermez-là, le doigt sur la couture du pantalon, je ne veux voir qu'une seule tête et appelez-moi maintenant mon Colonel ! "

Car chacun sa méthode pour se rehausser et se faire valoir.
Alain Minc sur France Inter la semaine dernière se targuait d'avoir 120 de QI en répondant à une question.
Fernand Raynaud dans l'un de ses sketchs affirmait dans une litanie cocasse :
- " Et je ne suis pas un imbécile puisque je suis douanier..."

Coluche, Desproges, Devos et j'en passe et des meilleurs, comme vous me manquez !
Quelques magistrales leçons d'humour à votre façon auraient fait souffrir un orgueil démesuré d'une autre manière !
Mais passons sur le mot Humour.
Je crois que nous ne serons jamais d'accord là-dessus avec Le Maire d'Orléans, bien que celui-ci n'ait cessé durant tout le conseil municipal d'abreuver de moqueries et railleries diverses les deux conseillers municipaux communistes.
"L'Humour" à géomètrie variable, voilà effectivement un paradoxe municipal qui n'est pas à un sophisme près.

Mais j'y reviendrai le moment venu.

Revenons à notre affaire de blogueur traîné en justice.
Ne se contentant pas de se servir de la Mairie comme d'une tribune lors d'une conférence de presse la veille du conseil, où il règle ses comptes personnels avec un blogueur local, le Maire d'Orléans en remet une couche le lendemain en Conseil Municipal.

S'étalant largement en préambule sur "son" affaire, amalgamant soigneusement celle de son adjoint à la Sécurité Mr Montillot ainsi que tout et n'importe quoi.
Mais bref, je vous laisse regarder la vidéo si le coeur vous en dit sur le site de la ville d'Orléans qui devrait être mise en ligne dès mardi prochain.
A moins qu'opportunément le préambule n'y figure pas ?

Donc tollé en Conseil Municipal.
Et pour certains qui voulant être d'un appui sans faille à notre premier édile, une surenchère  dans l'absurde et le grotesque dont ils ont été les premières victimes.

Je pense en premier à Mr Gabelle qui claironne d'une voix courroucée et indignée que l'on avait jamais vu cela jusqu'alors dans un conseil municipal tant de droite comme de gauche.
Réactions immédiates et amusées des journalistes présents qui n'ont pas manqué de le gausser en faisant remarquer que cela était parfaitement normal puisqu'Internet était plutôt confidentiel sept années auparavant .

Bien évidemment cela m'a fait pouffer de rire moi-aussi .
M'est revenue en mémoire un souvenir truculent de mon enfance.
J'ai déjà parlé ici de souvenirs villageois qui s'avèrent être parfaitement exacts.
Au nombre des personnages peuplant mes souvenirs d'enfance, est " Tintin ", surnom dont il était affûblé et qui me réjouit toujours le coeur.

C'était un paysan madré qui connaissait toutes les ficelles pour nourrir sa nombreuse famille.
Pour tout dire, il était en des temps désargentés, un rien braconnier sur les bords.
Cela comblait les estomacs de sa marmaille qui criaient famille mais mettait aussi un peu de beurre dans les épinards lorsqu'il vendait quelques lièvres dans les auberges du coin.

Bref il se débrouillait fort bien avec tout ce qu'on lui avait appris, mais détestait les nouveautés.
La télévision que ses enfants en grandissant et en travaillant n'avaient pas manqué de lui offrir et installer avait déjà été une grande épreuve pour lui.
Pendant des mois, ses rejetons avaient bataillé ferme et fini avec l'aide de leur mère à obtenir sa reddition.

Mais c'était sans compter sur la volonté farouche du père de résister.
Ainsi si toute la famille était réunie autour du poste qui trônait désormais dans la grande salle commune de leur ferme, lui boudait seul au coin du feu, lorgons sur le nez à lire la gazette locale où son attention se portait particulièrement sur les rubriques nécrologiques.

L'étape suivante avait été le téléphone, arme démoniaque s'il en était qui émettait un Dring autoritaire et qu'il ne pouvait souffrir.
Ainsi, il ne fallait pas que l'objet de son ire retentisse lorsqu'il était présent, car jusqu'à sa mort il a refusé de répondre dans la "bouète", appellation tintinesque du téléphone.

De là à me demander s'il n'y aurait pas quelques "Tintins" moins joviaux et sympathiques du côté de la municipalité d'Orléans, il n'y a qu'un pas pour moi.
Car Mr Gabelle s'est vu relayé par Mr Blanluet, artisan patissier de son état, qui étant sans doute au pain ce que le beurre est à la confiture, s'est exclamé à peu près en ces termes que n'auraient pas reniés un Pierre Poujade :
- "Si ces gens-là ont du temps à perdre avec Internet, c'est grave. Moi qui suis artisan patissier et qui me lève tous les jours à 4 heures du matin (sous-entendu je travaille moi pas comme ces fainéants, clampins et autres noms d'oiseaux dont on sent le personnage peu avare), j'ai autre chose à faire (foutre?) que d'aller sur internet, car pour le faire (bloguer) il faut certainement des heures, alors si en plus ils font cela de leur boulot ..." 

Ciel, Enfer et Damnation pensais-je donc à cet instant.
Pour ne pas sombrer encore plus dans le ridicule, il faut vraiment que j'aide ces conseillers qui ne connaissent rien à internet.
Je me dois de leur faire connaître une très bonne école qui s'appelle la Webschool, dirigé par un jeune entrepreneur Fabien Prêtre, qui a aussi l"avantage non négligeable d'être gratuite.

Pour la fréquenter, il faut juste être disponible tous les troisième mardis du mois et se présenter à l'Ecole de Commerce d'Orléans bd de Chateaudun - à partir de 18H.
Le prochain RDV ayant lieu le 21 octobre prochain.

Foi de Mamie blogueuse, pour ne pas paraître encore plus ringard devant vos enfants ou petits enfants, je ne peux que vous recommander d'y aller.
Pour ma part j'y serai à la prochaine session.

Voilà dans un premier temps en ce qui concerne entre autre l'affaire Fansolo.
C'est donc avec bien du retard que le Conseil Municipal à commencer après des échanges nourris d'amabilité entre la majorité et l'opposition.
Pour ma part, si j'ai apprécié la sobriété de Dominique Lebrun, l'intervention de Corinne Leveleux-Teixeira (nom imprononçable pour notre édile) m'a enthousiasmée.

Cependant, au-delà de cette affaire une question me titille, me taraude.
N'est-ce pas après tout une manière comme une autre d'éluder la prochaine hausse de nos impôts locaux de plus de 20 %.
Tout cela pour nous faire avaler sans broncher une ineptie politicienne en diable qui a fait reculer à coup de projets tous plus inadéquats les uns que les autres la seconde ligne de tram .

Sans compter l'argent des contribuables dilapidés en audits et autres billevesées pour un projet initial bouclé et financé à des conditions tout à fait intéressantes.
Du coup tout le financement est à refaire, avec un coût bien plus élevé que le premier et qui a pris sept années de retard.
La crise financière aidant, le montant à l'heure actuelle doit dépasser les sommets du gaspillage de certains que d'autres vont assumer, vous moi entre autre.

Mais passons donc à Clochemerle, parce qu'évidemment au détour de tous les délibérés présentés et votés ou non il y eut bien une affaire d'installation de pissotières.
Au grand étonnement de tout le monde les deux conseillers municipaux communistes ont entre autre demandé si cette opération allait être doublement taxée .
A savoir si leur accès serait gratuit après installation financée par l'argent des administrés .
Faire payer l'accès aux tinettes revenant à taxer doublement nos besoins fondamentaux.

Bien entendu, la majorité immédiatement de sourire et notre Maire de demander en raillant les deux élus si la gratuité de l'accès aux bassins d'aisance pouvaient obtenir leur suffrage ?
Toute l'assemblée de s'exclamer :
- Ah ?...Ah...? Ah...? attendant la réponse comme si cela était une galéjade.

Je ne sais pas vous, mais pour moi qui suis une fille, une femme d'âge mûre devrais-je dire, trouver des toilettes en ville est une véritable gageure.
Alors bien entendu il y a des toilettes payantes.
Notre Maire de rajouter à ce propos qu'à chaque service proposé, il doit y avoir une contrepartie financière.

Cependant, uriner et déféquer, ne sont-ce pas des besoins physiques fondamentaux et trouver des lieux où se soulager n'est-ce pas une réalité certes triviale mais nécessaire ?
Et pourquoi avoir à payer pour cela ?
Certains centres commerciaux offrent ce "service" gratuitement, d'autres le font payer.
Il n'y a pas de petits profits dans notre société.

Et pourtant, si vous avez des enfants est-ce que vous n'avez pas eu à faire la course aux toilettes disponibles ?
N'est-ce d'ailleurs pas une problématique actuelle jusque dans les établissements scolaires où les toilettes peuvent être fermées par manque de personnel ( et oui, supprimer du personnel c'est aussi créer des manques ) ou bien être dans un état de saleté tel ( toujours le manque de personnel ) que les enfants refusent de s'y risquer .
De toute façon, qui dit moins de personnel, dit aussi "manque" . 
Sans vous parler des infections urinaires et autres problèmes à la clé dont ont à souffrir maintes petites filles et aussi garçons qui se retrouvent avec des "traces" dans le fond de leur pantalon (encoprésie rétentive).

Et bien moi, cela ne me déplaît pas que l'on redise quelque réalité.
Autrefois, les mères et grands-mères se devaient de surveiller l'état du côlon de leurs rejetons.
Feydeau ne s'y était pas trompé en écrivant " On purge Bébé ".

Aujourd'hui, puisque tout se paie, tout se monnaie, on taxe l'emploi des fosses d'aisance.
Envie de faire pipi, 0,30 cts d'euros, soit près de deux francs pour vous débarrasser de votre  urine ou votre étron en toute tranquillité.

Mais c'est vrai que ces messieurs ont d'autre méthode plus expéditive.
Debout dans un coin de mur, et les voilà à se soulager comme un chien lèverait la patte.
Il n'y a qu'à passer dans certains coins pour sentir les effluves de pissat et être immédiatement renseignée sur les endroits où vous risquez de les voir se ramener en reboutonnant leur braguette, ajustant par la même occasion leur matériel ou service trois-pièces aurait dit ma grand-mère, d'un geste on ne peut plus grâcieux.

Evidemment me direz-vous, les femmes détournent le plus souvent le regard et passent leur chemin rapidement.
J'ai bien une solution que d'aucun connaisse encore dans des coins reculés de nos montagnes.
Nous armer d'une petite pelle avec laquelle nous pourrions creuser un trou, nous y soulager puis conscienceusement le reboucher après usage .

Seulement voilà, à Orléans je m'imagine assez mal creuser au pied de la statue de Jeanne d'Arc place du Martroi dans les quelques mètres carré de pelouse encore disponible en centre ville pour y libérer ma vessie.
Ni d'étaler mon postérieur dodu, fessu et rebondi à la face du monde d'ailleurs.
Quoique après tout, vu de l'étranger, ce pourrait être une nouvelle mode culturelle lancée par ces satanés français, en l'occurence françaises.

Mais bon, pas sûr que ces messieurs passent aussi discrètement que nous le faisons lorsqu'ils se soulagent dans une anfractuosité.
Alors finalement, est-ce si bête d'avoir à disposition des toilettes gratuites ?
Ne serait-ce que pour l'hygiène et la prophylaxie qui étaient les crédos d'autrefois, nous devrions revenir à des choses sensées.

Remettre à l'ordre du jour quelques vérités anatomiques, est-ce si idiot ?

Déjà que certains ne connaissent ni Dark Vador, ni Internet, ne me dites pas par pitié qu'ils n'ont jamais eu envie de faire pipi ou autre ?
Ah Monde Cruel, je file de ce pas vers les miennes (de toilettes) et vous laisse perplexe devant cette chute (d'eau) que vous n'entendrez pas ré(ai)sonner !
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D
Circé, j'adore quand vous parlez de moi comme d'un déficient mental : ça me donne l'impression de compter pour vous...<br /> <br /> Et je vois pas en quoi mes propos étaient, pour cette fois, outranciers : je trouve très triste que tous ces vieux homos solitaires n'aient plus d'endroits à eux, et je le dis sans la moindre ironie : ils gênaient qui ?
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T
A pisser de rire (tout dégoût mis a part), si vous me permettez.<br /> <br /> En ces temps d'appel à la curée, votre soutien à l'école de Prêtre peut en surprendre plus d'un. Souvenirs...c'était convivial, bon enfant, c'était la France d'avant, quoi.<br /> <br /> Je crois que je faisais bien quand je n'osais pas commenter sur votre blog !
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C
<br /> @ Tryphon :  D.Goux fait du D.Goux, tel qu'en lui-même.<br /> Si vous lisez bien ses commentaires ou parfois aller flâner sur son blog, vous voyez qu'il ne cesse de vanter la France d'avant. Et ses propos sont très provocateurs. Ici c'en est un de<br /> plus, Faut-il entrer dans ce jeu ? Je ne le pense pas, sinon tourner à la dérision ses propos volontairement outranciers.<br /> Je le suspecte fort de se nourrir (de curieuse manière, mais c'est la sienne) des réactions virulentes.<br /> <br /> <br />
D
Ah, moi, je me souviens d'Orléans dans les années 70 : il y en avait plein, des pissotières gratuites. Notamment celles située au bout du parking nord de la cathédrale, où les vieux pédés venaient se tripoter la bite entre eux, mater mine de rien celles des plus jeunes (dont je faisais alors partie...), c'était convivial, bon enfant, c'était la France d'avant, quoi.
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C
<br /> @ D.Goux : Que de bons souvenirs quoi ?<br /> Pour ma part, n'ayant pas habité Orléans à cette époque, je ne peux donc pas vous être d'une quelconque utilité pour ce souvenir. Par contre, d'après ce que vous m'en dites, ces lieux<br /> d'aisance étaient donc réservés à la gent masculine.<br /> Flûte alors...<br />   <br /> <br /> <br />

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