Les LibéO chez Demorand.
Petites nouvelles du Front de "Libérons LibéO"...
Une semaine passée depuis notre première réunion du Comité de Défense de LibéOrléans. Belle réunion en présence de plus d'une quarantaine de personnes représentant un bon panel du lectorat de LibéO, du simple lecteur anonyme à ceux plus engagés, représentants diverses opinions de gauche comme du centre ou bien de droite.
Bel échange aussi avec de nombreuses propositions d'actions à l'issue de cette rencontre.
A noter :
- Recherche d'investisseurs potentiels locaux par le biais d'encarts publicitaires, afin de pérenniser LibéO.
- Souscription pour une aide "temporaire" à LibéO, afin de mettre en place justement des solutions pérennes. Le mot temporaire est important puisque la société des lecteurs de Libération a ainsi "perfusé" les libévilles durant plus d'une annnée en 2009, sans que Libération ne respecte ses engagements à faire vivre ceux-ci en trouvant de véritables solutions.
- Adhésion à la Société des Lecteurs de Libération, puisque c'est bien entendu par son biais que nous organiserons une souscription. L'adhésion peut se faire en ligne ou bien en téléchargeant cet imprimé et en le renvoyant à l'adresse indiquée avec le montant de votre cotisation.
- Vidéos à mettre en ligne chaque jour ( en cours de réalisation !)
- Interpeller chacun à notre niveau et selon nos connaissances ou idées : presse, médias, personnalités afin d'informer et de leur demander leur soutien.
- Campagne de désabonnement, que je juge pour ma part tout à fait judicieuse au regard de cet article de "Challenges".
- Et bien évidemment, demande officielle d'audience à Nicolas Demorand et Nathalie Collin.
Et c'est ce que nous avons fait dès le début de la semaine suivante au nom du Comité de Défense de LibéOrléans. Un message tout à fait respectueux - le terme est important, vous verrez par la suite - laissé sur un répondeur, nouvel appel dès le lendemain, attente et jeudi 07 avril, 12H45, la réponse tombe :
- " Nicolas Demorand et Nathalie Collin ont un agenda surchargé et ne peuvent vous recevoir, il faut leur écrire..."
Je crois que nous savons tous ce que cela signifie n'est-ce pas ?
Courriers qui ne manqueront pas de finir à la corbeille à papier, tandis que Libération flirte avec une autre corbeille qui n'est sans doute pas de notre niveau ?.
Mais c'était sans connaître notre détermination :
- Mobilisation immédiate pour une arrivée surprise dès le lendemain matin au siège de Libération à Paris et donc coups de fils immédiats à celles et ceux qui avaient laissé leurs coordonnées à cette adresse mail : tripet.dominique @yahoo.fr.
Nous serions donc 4 en ce vendredi matin à prendre le train dès 07h51 en direction de Paris : Xavier (Xav), Patrick, Jean (Jdg) et moi-même.
Dès notre arrivée en gare d'Austerlitz, Antoine alias Fansolo nous attendait pour nous saluer et venir nous dire son soutien avant de filer à son travail.
Métro, station république, le 11 rue Béranger, un ancien parking aménagé et nous voici à l'accueil. Téléphone rouge...Nous demandons audience à Nathalie Collin via son secrétariat qu'elle partage avec Nicolas Demorand. La réponse est quasi immédiate : Elle ne vous recevra pas, vous perdez votre temps !
Ce à quoi je lui faisais remarquer, puisque cela se passait par téléphone interposé, que si nous avions pris la peine de venir d'Orléans jusqu'à Paris, de prendre sur notre temps personnel, c'est que nous estimions que nous ne le perdions pas justement notre temps, que nous avions à nous exprimer, à être entendus et écoutés. Que c'était cela aussi le respect du aux lecteurs.
Mais fin de non-recevoir !
De toute façon, puisque nous y étions, nous y resterions !
Et le temps qu'il faudrait pour enfin être reçus !
Et nous avons donc investi les sièges de l'accueil.
Fatima Brahmi, Déléguée Syndicale a bien tenté de plaider notre cause en reculant la réunion qu'elle devait avoir afin que Nathalie Collin nous reçoive, mais rien n'y a fait : " Ils peuvent bien même "me casser la gueule" (SIC), je ne les recevrai pas !".
A cet instant, lorsque j'apprends cette remarque particulièrement déplacée et irrespectueuse, je dois dire que je suis en colère.
Pour qui nous prennent-ils ?
Les lecteurs de Libération sont-ils donc de dangereux hooligans venus saccager les locaux de la direction ? Prendre en otage les responsables comme c'est de tradition dorénavant à Orléans ? Et même pourquoi pas, venus en découdre physiquement avec ceux-là mêmes ?
Je ne sais réellement pas comment on peut même avoir ce genre de réactions !
Mais bref nous persistons, et à la faveur d'une absence de l'hotesse d'accueil, nous en profitons pour nous glisser dans les étages à la recherche du bureau de Nicolas Demorand, que nous finissons par apercevoir dans un espace vitré en grande conversation avec une femme, qui nous fusille du regard dès qu'elle nous aperçoit.
Xav va aussitôt frapper à la porte, lui demande quelques instants de son temps et très rapidement Nicolas Demorand sort à notre rencontre, commence à nous écouter puis finit par nous faire entrer dans son bureau où il nous présente ...Nathalie Collin !
Nous comprenons mieux.
Nous nous sommes installés et avons pu ainsi exposer toutes les raisons pour lesquelles ils nous étaient impossible objectivement d'accepter la fermeture de LibéO.
Détaillant point par point les qualités réelles du site (et de son journaliste, évidemment !) qui fait vivre la pluralité de la presse et permet un véritable débat démocratique en région .
Il suffit de regarder les commentaires ici par exemple s'il fallait encore s'en convaincre !
Nous avons également, toujours via Xav, "notre homme d'entreprise", proposé des solutions alternatives pour pérenniser LibéO, tandis que chacun d'entre nous a pu s'exprimer sur les points qu'il lui semblait important de verser au dossier.
.
Nicolas Demorand nous a assuré connaître la situation particulière de LibéOrléans, en tenir compte avant de nous affirmer qu'il nous communiquerait rapidement dorénavant sa décision.
Au moment de partir, il nous a remerciés d'être venus : " C'est gentil d'être venus d'Orléans, c'est sympa...", remarque que j'ai reprise immédiatement pour lui signifier qu'il n'était pas question ici de gentillesse, de sympathie, mais que si nous avions pris la peine de nous déplacer, c'est qu'avant tout LibéO nous appartenait, à nous lecteurs, que c'était grâce à lui que nous achetions Libération et non le contraire et qu'avant tout, ce sont les lecteurs qui font la légitimité d'un journal et non le contraire.
Sur ce, nous attendons donc la suite, mais sans faiblir.
Un autre RDV est en attente de réponse et je communiquerai là-dessus dès que j'aurai une réponse.
En attendant, ne nous reposons pas sur nos lauriers.
Continuons à faire connaitre et signer la pétition .
Poursuivons aussi les demandes de soutiens à tous les niveaux, à l'instar de Polyb qui a d'ores et déjà obtenu deux dessins de la part des dessinateurs de presse Pierre Ballouhey et Placide.
D'autres sont à venir.
Alors toutes et tous ensemble, continuons et communiquons !
* Photos Patrick et Xav
Et en prîme, petit montage sarcastique de dernière minute, compte-tenu du forum organisé par Libération qui aura lieu la semaine prochaine (14-15-16 avril ) sur le thème: " Respect ¡ Un nouveau contrat social ?"
Commenter cet article