" Flambée de violence envers les femmes..."
Et bien pour une fois, le titre ne sera pas de moi !
Mais d'un journal local, La Rep, qui a titré cela en une, après la divulgation des chiffres de la délinquance et des violences, par notre brave M(S)inistre de l'Intérieur qui se targue pourtant de les voir baisser (les chiffres) pour la huitième année consécutive.
Pourtant, il semblerait bien qu'il oublie volontairement plus de la moitié de la population, notre Sinistre en chef. A moins que les femmes ne soient pour lui que l'une de ses nombreuses aversions après les auvergnats ?
Le JDD, pour une fois moins langue de bois, n'ira pas par 4 chemins comme notre journal local pour le mettre en cause :
" Sécurité : Hortefeux oublie les femmes...
Mais comptent-elles, comptons-nous même, nous les femmes pour ces gens-là?
L'année 2010 avait bien été déclarée grande cause nationale dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Une année bonne conscience, sans aucun moyen financier pour prévenir et lutter contre l'un des fléaux de notre société.
Pourtant, une loi a bien été votée en février 2010 à l'Assemblée Nationale et en juin 2010 au Sénat, pourriez-vous me rétorquer. Mais...
Mais, nombre des mesures préconisées ont été amoindries ou passées à la moulinette financière et volontaire. Cela a été le cas pour la
création d'un observatoire national des violences faites aux femmes. La raison invoquée ? Couterait trop cher à l'Etat. Et puis, il y a certains chiffres qu'il ne vaut mieux pas connaître et même
qu'il convient d'éluder "impudiquement" !
Du même acabit et en trompe l'oeil: l'ordonnance de protection censée être prise pour protéger en moins de 48H une femme victime a bien été votée, mais sans cet important délai de 48h maximum, ni même aucun autre délai d'ailleurs. Là aussi aucun moyen financier.
Pire même comme dans toute la fonction publique, sévit dans les tribunaux, la grotesque RGPP ( Révision Générale des Politiques Publiques ) qui entre autres mesures imbéciles, prévoit de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Qu'importe donc que les tribunaux croulent sous les dossiers de toutes sortes, n'ont ni personnel adéquat, ni moyens d'exercer et de faire appliquer la loi.
Alors pour la protection des victimes...On y pensera quand on en aura envie semble donc nous dire ce gouvernement !
Pour en revenir à l'ordonnance de protection sans obligation d'audience chez le juge en moins de 48h, je me dois de rajouter qu'elle n'est entrée en vigueur qu'au 1er octobre 2010. Plusieurs mois de gagnés cela vous fait une belle économie. Pour les victimes, sans doute moins dans les gnons, marrons et autres horions, mais fi de l'avarice et des avaricieux, tout cela c'est de l'amour...
Et puis comment va-t-elle être appliquée cette mesure ? Hum, hum...les tribunaux sont surchargés, alors ?
Alors les violences faites aux femmes peuvent bien progresser de plus de 13% en une année, qu'importe !
De toute façon, elles ne feront même plus partie de la représentation politique avant longtemps ! Le glas de la fin de la parité, votée par le biais de la aussi stupide réforme des collectivités territoriales que la RGPP, a sonné. Ainsi, nous voici renvoyées à nos casseroles, fourneaux et autres torchages de nez et fessiers sans autre forme de procès.
Bien évidemment, elle ne fera pas que cela cette réforme.
Ce seront aussi les fins des communes, départements, élu-e-s de proximité, l'étranglement financier pour les 3 ans à venir des départements, la baisse des aides et subventions pour la protection sociale, l'enseignement et j'en passe et des meilleures dans l'ignominie.
Pour en revenir aux femmes, Alain Bauer, Président de l'Observatoire National de la Délinquance pourra bien continuer à alerter en déclarant que les agressions envers les femmes est le point le plus grave des chiffres annuels de la délinquance. Et de rajouter que les femmes sont en voie de "chosification", " n'étant plus des individus mais des choses qui peuvent se faire agresser et battre comme si de rien n'était" .
Et notre Sinistre de l'Intérieur dans tout cela ?
Silence télévisuel, radiophonique et écrit.
De toute façon, une femme battue quand il y en a une on ne la voit pas, et quand il y en a kyrielle ou ribambelle on les met comme les chiffres aux oubliettes des poubelles m(s)inistérielles.
Pour le Ministère des Droits des Femmes : Vous adresser dans le troisième placard à balais du second sous-sol de l'entrepôt de matériel du Ministère des Droits de l'Homme.
Ah...Il n'existe plus non plus le Ministère des Droits de l'Homme ?
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