Détrôner le Dieu Père et Fils à l'avantage d'une Divinité Féministe.
Il fallait bien que cela arrive...A un moment ou à un autre, au détour d'un billet ou d'actions de terrain.Cela avait déjà commencé par
des remises en cause, de personnes n'ayant du féminisme qu'une vision tronquée et volontairement outrancière.
Les féministes feraient mieux de s'occuper d'autres choses que la publicité par exemple. Qu'une femme dénonce l'image que les publicitaires renvoient des femmes justement et voilà que tous les poncifs ressortent avec une véhémence inégalée :
- Elles n'ont vraiment que cela à faire ?
- Pfff...ce sont des mal baisées, normal elles ressemblent à des camionneurs...quoique rajoute le goujat de service j'en ai connu une
au lit qui n'avait rien de « tiède » ( sous-entendu quelle salope, j'ai pris un de ces pieds avec elle...),
- les pauvres filles, elles s'ennuient et ne savent plus quoi faire pour exister ...
C'est vrai que dénoncer l'exploitation des corps en publicité est mal venu. Attaquez-vous à une affiche mensongère qui montre une femme dénudée jusqu'en dessous de la ceinture
pour vanter les mérites du dépistage du cancer du sein .
Vous voilà péremptoirement qualifiée de pruderie, pudibonderie et autre puritanisme.
Que derrière vous démontriez que l'affiche fait dans le complaisant avec un slogan faux « elle a montré ses seins, elle a sauvé sa vie » sans trace aucune de cette pseudo réalité, peu importe.
Pourtant, dans le même temps des femmes courageuses, réellement victimes de ce fléau qu'elles sont en train de vaincre, ont elles, posé. Mais peu importe, cela n'intéresse pas .
On raille et caricature celle qui dénonce et on ne trouve aucune grâce au propos premier.
Pour continuer, dénoncez donc les violences faites aux femmes utilisées pour faire vendre un fromage. Alors
là, la horde se déchaîne.
Mais comment ? Vous n'avez aucun humour, aucun second degré, vous n'avez vraiment rien d'autres à foutre ? ( ben oui, quoi le foutre, vous savez...), sans doute même qu'on ne vous a jamais
touché...
Parce que oui, j'oubliais cette « boutade » facile. Si vous dénoncez l'utilisation du corps de la femme, de l'enfant ou de l'homme d'ailleurs, peu importe, c'est que vous avez un problème avec
...votre sexualité !
Comme dit plus haut, poncif sexiste s'il en est, si vous réagissez comme cela c'est que vous êtes camionneuse, frigide ou pire que tout, laide et repoussante !
Ben tiens, c'est qu'elles ressemblent forcément à des forts des halles, ces mêmes pas nanas-là. Car pour conduire un
« gros cul », il faut son apport de testostérone, m'sieurs-dames. Même que c'est un prolongement obligé de sa virilité à celui de genre masculin !
De toute façon , vous voyez une femme avec des calendriers de Bimbos à poil plein la cabine du camion, vous? Pfff...
Bon juste un petit conseil, allez donc faire un tour par
là : histoire de mettre à mal vos stéréotypes de pithécanthropes homo erectus.
Dénoncez ensuite pêle-mêle la virago montrée en image pour vanter les mérites d'une
ville, la junkie pour faire vendre les tatanes d'une marque de chaussures que vous n'achèterez pas,
la campagne de pub orchestrée par la marque Dior pour un rouge à lèvres, et à laquelle une ravissante actrice italienne se prête au jeu du coquelicot autour de l'oeil....
Et là, c'est le bouquet final ! Les un-e-s les autres s'amalgament joyeusement, frissonnent de plaisir, pondent billets et
articles et se bouffent de la « féministe » aisément, avec toutes et tous le même crédo :
- Tournez- vous donc vers d'autres actions, « les bonnes, les seules qui vaillent... » Bien !
Comme dénoncer l'image de la femme en publicité n'est pas votre seule activité, et bien vous faites effectivement bien
d'autres choses :
- Enième rassemblement à la mémoire d'une autre femme victime des violences faites aux femmes, et que vous ne voulez pas laisser anonyme,
- Campagne contre le viol,
- Diffusion du témoignage d'une amie, femme victime, lors d'une mobilisation à rassemblement
- Manifestation avec d'autres organisations contre l'expulsion d'une jeune femme victime....
- Dénonciation des méthodes tant médiatiques que policières autour des violences faites aux femmes
- Dénonciation des difficultés des femmes et des malades à se soigner,
- Engagement contre la lapidation de Sakineh ou Shiva...
Bref, tout cela devient fastideux, mais là ? Et bien là,...Heu...Rien. Peu importe même .
De toute façon, vous ne montrez pas une paire de fesses, ou une paire de seins, alors...
Par contre si vous décrivez par le menu le calvaire enduré par une jeune femme de 7 mois morte des coups de son compagnon, sous les yeux de son petit de deux ans, alors là, tout le monde de se
précipiter : du voyeurisme à bon compte, de l'indignation bien démago-populo, mais après ?
Soyez à l'Assemblée avec votre collectif pour soutenir le projet de loi contre les violences faites aux femmes et vous
constatez : 32 députés dans l'hémicycle pour la voter cette loi, bien amoindrie parce qu'il ne faut pas que cela coûte cher à l'état...20 secondes de spot, mais pas un sou pour autre chose, pire
même les associations d'aide aux femmes voient leurs subventions diminuer !
Bon, en d'autres temps, les suffragettes en avaient elles-aussi payé le prix : moquées, raillées, ridiculisées,
minimisées...Aujourd'hui les femmes ont oublié celles-là, elles ont dorénavant le droit de vote.
Alors que nous fêtons le quarantième anniversaire du MLF, les mêmes propos qu'avaient entendus les suffragettes se font
entendre avec la complicité passive de nombreuses femmes. Pourtant le droit à la contraception, à l'IVG, à la liberté de disposer de notre corps, d'avoir un compte-chèque sans permission du mari
et tant d'autres choses encore, ce n'est pas tombé du ciel, et heureusement qu'elles étaient là !
Aujourd'hui, être qualifiée de « féministe », est de la dernière insulte à la mode !
Certaines se plaisent à s'auto-humilier, se traitant de blondasse, de bombasse,
pourquoi pas de pétasse pendant qu'on y est ?
Ah ? Elles le font aussi ? Sous prétexte d'humour ? Il est vrai que pour vivre dans un monde dominé par le
patriarcat, il faut bien « collaborer » à cette image de la sous-femme pour tenter d'exister.
Ne me faites pas un procès d'intention pour le terme « sous-femme », je l'utilise à dessein, reprenant ici la
qualification que d'aucuns adorateurs du phallus ont utilisé à notre égard, nous les femmes.
C'est d'ailleurs le motif de ce billet.
Un commentaire laissé sur mon blog suite à cela .
Et bien évidemment, il fallait que j'aille me rendre compte « de visu » de l'énormité de la « chose ». Et bien
évidemment je n'ai pas été « déçue » du voyage en ces terres où la dévotion au « phallus » ravirait bien des adeptes des Dieux Pan et Priape réunis, si je puis dire.
Dois-je vous avouer que j'ai d'abord ri à gorge déployée devant tant de ridicule, de bêtise, d'obscène stupidité érigées en
suprématie, dites masculines. Le tout caché derrière de sentencieuses paroles d'êtres se croyant hautement supérieurs et religieux ?
Mais allez-vous me dire, de quoi est-ce qu'elle est en train de nous « causer », la gueuse, la sous-femme, l'impie,
l'hérétique, et autres joyeusetés et qualificatifs tout aussi charmants que j'ai eu l'occasion de
lire à mon propos : "...le héraut ménopausé des transmachins, des gouines, des trucs, des... Enfin, tout sauf des
ouvriers dont elle se fout, cette pauvre idiote... ».?
Dans le même ordre d'idées, ils valent leur pesant de cacahuètes les sites en lien à ce commentaire.
De ces cacahuètes que l'on jetait autrefois aux guenons et autres singes dans ces parcs à animaux que l'on nommait alors zoos. Et visiblement les auteurs de ces deux sites profondément misogynes,
homophobes nous y relèguent nous les femmes, enfin je devrais dire les féministes, donc les sous-femmes en ces endroits.
Ils y rajoutent aussi les « efféminés », ben tiens...Femmes, éphèbes ou adoratrices de Sapho, races maudites s'il en est . Extrait :
" Description : Restauration de
la Famille par l’Autorité.
Œuvre pour la Restauration de la Famille par l’Autorité, de l’Époux, du Père. (ŒRFAEP)
Blog crée par des humanistes, réservé au vrais Mâles, ce qui exclut donc les femmes, et plus encore, les sous-femmes, les efféminés.
Blog témoignant de la Vérité. Chefs de famille de tous les pays, unissez vous !..."Et puis aussi ceci :
La Paternité Est, éternelle : la maternité qu'une fontaine, souvent malicieuse.
Tout ce que nous pensons, disons et faisons, a une source ; aussi, cette nouvelle a pour source le dernier message de dame Isabelle, et plus particulièrement cet
extrait, et plus particulièrement encore sa fin surlignée en jaune :
Cette femme a ressorti les mensonges actuels communément admis
concernant le soi-disant caractère "culturel" de cette pratique ainsi que bien entendu la misogynie de l’apôtre Paul et des affreux machos de son temps, mensonges introduits sournoisement par la
Théologie Féministe, une hérésie qui sévit plus que jamais au sein des assemblées chrétiennes et qui s’est donné pour réel dessein (camouflé sous des dehors "égalitaristes") de
détrôner le Dieu Père et Fils à l’avantage d’une divinité féminine.
Pffff....Ils en sont encore là...
L'infâme Eve qui a fait croquer la pomme à son idiot d'Adam, dans une légende qui perdure toujours : le pêché originel.
Curieusement, le nom de Lilith n'y figure jamais.
Ah, vous ne connaissez pas Lilith ? Figurez-vous qu'en fait, la première femme, c'était elle, toujours dans la légende.
Même si certain-e-s ne veulent pas en entendre parler. Elle n'avait pas été créée de la côte d'Adam, non, non. Mais était issue du même argile dont il avait été pétri.
Mais voilà t'y pas que notre Lilith, donzelle éffrontée s'il en est, refuse de se soumettre à Adam notamment lorsqu'il veut copuler et dans la position du missionnaire.
Et elle refuse, la Lilith, même qu'elle s'ennuie avec son gus d'Adam. Alors, plutôt que de tenter de la comprendre, notre Adam, il va se plaindre à celui qui les aurait pétris :
- Chef, chef, elle veut pas se laisser faire, la Lilith, ni écarter les cuisses quand je lui demande...
Bref, après rappel à l'ordre de celui qui ne défend dans cette légende que la cause des hommes, elle est bannie Lilith et s'allie...aux démons !!! Ouh, la vilaine...
Trêve de plaisanterie, les féministes américaines des années 70 se revendiquaient de cette première femme : Lilith .
Pour en revenir à mon commentaire et aux sites en lien, je dirai que les quelques lignes lues en préambule et retranscrites
ici m'ont suffit. C'est désespérant .
Définitivement, comme Lilith, je préfère la Géhenne à leur Eden, en admettant que l'un comme l'autre existe.
Au moins, je serai sure de ne pas m'ennuyer toute l'Eternité avec une bande de machos primaires et ridicules. De tels Paradis
avec de tels êtres ressemblent au mieux au zoo décrit plus haut, au pire aux enfers réels, terrestres ceux-là, n'ayant rien à envier à ceux de Dante que de tels hommes, de « vrais
mâles » comme ils se qualifient volontiers, ont créés.
A grands coups d'anathèmes, de rejets, d'insultes à l'Humanisme, vertu dont ils se parent faussement.
Sous-hommes, sous-femmes, éfféminés, cela ne vous rappelle rien ? Ce n'était pas des zoos, mais des usines de morts et nombre en ont payé le prix de l'horreur. Les talibans et autres intégristes n'ont pas meilleurs alliés.
Femmes mes sœurs, sous-femmes mes autres soeurs, et vous les « éfféminés », mes frères et sœurs de luttes contre
les discriminations, restons uni-e-s pour faire front à ceux-là. Et tous les autres, regardez, écoutez, comprenez et arrêtez d'être complaisant-e-s et de vous soumettre d'une certaine manière à
ceux-là.
Pour une véritable égalité, pour un monde "plur-il-elle-s"
* Caricature d'Emelire...
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