A Orléans, Sécurisons, Sécurisons, Sécurisons...!
Sécurisons, sécurisons, sécurisons ....
En ces temps plus qu'incertains de l'accès :
- à l'emploi,
- au logement,
- aux soins de santé,
- à l'école gratuite et de qualité pour toutes et tous,
- aux cantines scolaires avec de nombreux enfants qui ne déjeunent pas ou plus le midi,
- aux transports scolaires avec un désengagement du Conseil Général du Loiret...
où à cette liste non exhaustive on peut y adjoindre une flambée des prix des carburants, de l'énergie avec ce nouveau fléau dans notre pays qu'est la précarité énergétique ( plus de 4 millions de foyers actuellement et à Orléans comme ailleurs son lot croissant de coupures et drames que l'on a déjà connu l'hiver passé ) la nouvelle "bonne idée" de notre Maire et de son adjoint, qui est à la tranquillité autrement dit la sécurité, ce que le technicien de surface est au balayeur, c'est à dire la même chose, est donc de sécuriser...La place d'Arc !
C'est en tout cas ce dont m'informe un article en ligne de Mag'Centre.
Je me disais aussi qu'après les revers de l'Aréna, de l'alignement de la rue des Carmes les retards et coût exorbitant du tram le moins long et le plus cher de France, le gouffre financier de l'Inexplosible, de la réouverture du canal d'Orléans, il fallait bien se trouver très rapidement un autre cheval de bataille.
Et quand on a plus rien à proposer à Orléans, habitude a été prise de se tourner vers le "sécuritaire", mot désormais accolé à celui de laboratoire, pour désigner notre bonne ville.
Il faut croire que le ballet incessant des voitures de police municipale, nationale et même parfois des compagnies républicaines de sureté qui remontent ou descendent la rue de la Rep qui relie la place du Martroi à la place d'Arc, hauts lieux de la consommation à tous crins, ne suffisaient plus. Sans compter en sus, celles en provenance des mêmes services ou bien des pompiers, qui toutes sirènes hurlantes y déboulent au mépris de la sécurité des passantEs.
Alors, comme il faut bien encore faire parler d'Orléans après avoir pris les mesures outrancières contre les mariages festifs qui ont fait rire la France entière comme l'a relaté Libé, mais aussi toute la presse nationale : écrite, radiophonique et même télévisuelle, notre municipalité ne pouvait rester inactive...
La Place d'Arc nouvel endroit si peu recommandable désigné, où se passent tant d'actes délictueux. Malgré...
Malgré les nombreuses caméras de sécurité, vigiles et autres forces de police qui n'hésitent nullement à l'investir pour maints controles. Car cette place, qui est aussi l'entrée du temple orléanais de la consommation, n'est pas un lieu à l'abandon, loin de là.
Aussi, prenant connaissance de cette info, me suis-je permis ce commentaire sur le site de Christian Bidault (Mag'Centre) :
" A quoi doit-on s’attendre en cet espace si peu, pour ne pas dire pas du tout culturel, mais au contraire très marchand ?
- Des portiques de sécurité à l’entrée?
- Des fouilles systématiques de sacs et autres cabas ?
- La chasse aux SDF qui essaient soit de s’abriter au sous-sol du côté de l’entrée gare par temps de pluie ou de froid ?
- Ou bien lorsqu’ils restent sur les bancs sur la place d’Arc proprement dit pour goûter quelques rayons de soleil
?
- La chasse aux jeunes gens qui ne devraient pas « stationner « , illicitement maintenant en cet endroit ?
- L’interdiction de se regrouper à plus de 3 selon les âges et pourquoi pas selon les apparences religieuses ? ...
Bref, nous avions déjà droit à des ballets incessants de voitures de police : municipale, nationale, CRS et autres dans la rue de La Rep, va-t-on donc dorénavant y avoir un campement de forces « X » sécuritaires en cette place ?
Passé le commentaire immédiat, la question à se poser n'est-elle pas le véritable constat à lire entre les lignes de cette décision, et autrement dit l'échec patent et la reconnaissance à postériori de l'inefficacité notoire de cette onéreuse politique de vidéo-surveillance ?
Politique de vidéo-surveillance que l'on nous a tant vantée comme LA solution aux problèmes de sécurité réels ou supposés, et surtout imposée dans tous les sens possibles du terme .
Gouffre financier et véritable flop...Mais à Orléans, il semblerait que nous ayons pris l'habitude aussi de cela. Au grand dam du financement de nombre d'associations .
Quoique ce flop aura rapporté bien du fric public à des sociétés privées d'installation de tel matériel, mais sans doute est-ce là une autre histoire ...
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