A mon Ami, A mon Camarade...
Ecrire...
Ecrire pour le militant,
Ecrire pour le camarade d'action et de conviction.
Ecrire pour l'Ami...
Je n'en ai pas envie.
Je repousse cet inacceptable moment, redouté et redoutable...
Cet instant qui va concrétiser en le consignant, l'insupportable et cruelle réalité.
Je ne pourrai plus alors éluder et refuser, mais devrai me résigner et accepter...
Je vais devoir parler de lui au passé.
Cependant, parler de lui au passé, c'est laisser surgir l'affreuse possibilité
de sa définitive absence.
Parler de lui au passé, c'est ne plus découvrir ses commentaires, objurgations et littéraires tribulations sur le site de Libé.
Drôlatiques, caustiques et même satiriques, le cynisme dont ses propos étaient parfois empreints n'étaient pas de son fait.
Mais plus surement de ceux (les faits) qu'ils dénonçaient, fustigeaient...
Le cynisme de ce gouvernement, de ses tenants, dont les représentants de notre ville en sont de dignes figurants !
Parler de lui au passé, c'est déclarer son humour à jamais tari et asséché.
Parler de lui au passé, c'est ne plus découvrir chaque matin ma boîte mail, de ses nombreux messages, encombrée et surchargée.
Mon oiseau de Nuit comme je l'appelais, avait oeuvré.
Et cruellement, il va me manquer.
Dormant peu chaque nuit, sans relache les informations, mon veilleur-guetteur cherchait, trouvait, disséquait...Et relayait .
Amorçant, débats, rassemblements et même groupements de citoyens qu'il voulait sentinelles veillant au grain devant les ravages de la bête immonde qui étend sa présence de son abominable et nauséabond manteau vert de gris sur notre si beau pays qu'était la France !
Parler de lui au passé, c'est aussi ne plus voir sur son blog les parias de la république de nouveaux billets.
Ne plus y découvrir ses nombreux poèmes.
Ni ceux qu'il adressait comme bouteille à la mer aux ami-e-s dans le besoin ou le chagrin.
Des mots qui versifiaient, chantaient, légers comme douce mélopée.
Ou bien des sentiments lourds de sens, poignants et éprouvants.
Cependant ces vers rimaient comme au revoir ces derniers temps.
Résonnaient comme clin d'oeil avant que de s'inscrire aux abonnés absents.
De la grande faucheuse, la fossoyeuse à n'en pas douter, il serait le prochain amant.
Clouer au lit de par la maladie.
Militant debout clavier en main jusqu'au bout ...
Parler de lui au passé, ...
Je lis son dernier billet, et j'y apprends qu'ils seraient en pleurs ces jeunes UMP...Pourtant, je n'ai, nous n'avons, ses camarades et amis, aujourd'hui rien à leur envier ! Et le bougre, cela le ferait bien marrer...
Encore que le connaissant, sa petite larme il aurait versé,
Pour tant de chagrin nous avoir fait ...
Parler de lui au passé, comment, moi, sa " Secrétaire de Section préférée ", ainsi qu'il m'appelait, vais-je pouvoir l'accepter ?
Pourtant, de mes luttes féministes au début, il lui arrivait souvent de se gausser. Des mots socialisme et communisme, lui semblaient venir pour elles (les femmes ) toutes solutions.
Alors fleurissaient comme coquelicots et bluets : discussions, désaccords, empoignades et joutes verbales se finissant en engueulades...
Pour finir, du long chemin à parcourir pour les femmes avant qu'elles n'obtiennent justice et réelle égalité en tout et pour tout en cette société, il avait fini par reconnaître réalité.
Parler de lui au passé...
Mais je ne le peux pas, je ne le veux pas...
Madame la Mort, laissez le moi jusqu'à vendredi ,
Qu'avec mon camarade, mon ami je ris encore.
Madame la Mort, laissez le moi jusqu'à vendredi,
Qu'avec mon camarade, mon ami je me querelle encore.
Madame la Mort, laissez le moi jusqu'à vendredi,
Qu'avec mon camarade, mon ami comme toujours nous trouvions accord.
Madame la Mort, laissez le moi jusqu'à vendredi,
Pour qu'enfin avec mon camarade,mon ami, nous chantions l'avénement de cette société d'équité, de justice, de solidarité et de partage, que nous appelons tant de nos voeux, luttes, convictions et actions, loin des chantres enténébrés et mensongers du grand capital meurtrier de toute Humanité....
Pour cela il a oeuvré,
C'est ce combat qui nous a uni.
Madame la Mort ? Je vous maudis !
Rassemblement contre la fermeture de LibéOrléans
envoyé par CitoyenTV. - L'info internationale vidéo.
* Vidéo réalisée en août 2008. Il avait initié entre autres un appel à rassemblement, envois de lettres de protestations à Laurent Joffrin ainsi qu'une pétition pour la réouverture du site Libéorleans qui venait d'être fermé par la direction parisienne. Moins d'une semaine après sa fermeture, le site réouvrait...
Commenter cet article