Après les banques débitrices, voici les banques délatrices...
C'est d'abord Pascal Martineau du blog Dazibao qui relate cette affaire odieuse de délation commise purement et simplement par un employé du pôle emploi d'Orléans Gare, et du traquenard qui a été par conséquent fort aisément mis en place par la police des frontières.
On ne se demandera pas pourquoi.
Facile de "cueillir" non pas des marguerites ou des coquelicots dans les champs de blé en ce bel été 2009, mais des êtres humains avec la "collaboration active" d'employés zélés ?
Sans papaier désignés à la vindicte populacière comme délinquants potentiels, forcément responsables de tous les maux.
Certains esprits sont devenus si dociles et obéissants qu'ils en ont perdu la moindre once ou parcelle de moralité et de libre arbitre.
Rappellant le comportement de certains fonctionnaires et "autres bons français" sous la férule du gouvernement de Vichy.
Heures sombres et terribles de notre Histoire.
Si proches, si lointaines...Il semblerait que les mêmes comportements se remettent en place.
La collaboration "vertueuse" de certains salariés, en complète perdition morale, permettant ce qui est en train de se passer ignominieusement.
Autre jour, autre cas, autre info : Même Indignité.
" 18 août 2009
COMMUNIQUE DE PRESSE
Guet-apens à l’agence Aulnay Gare :
Un client depuis huit ans de l’agence 1138 Aulnay Gare reçoit un courrier pour retirer sa carte bancaire au guichet,
ce qui signifie que la carte est bien disponible à l’agence. Lorsqu’il se présente, on lui demande de revenir le lendemain sous prétexte que la carte n’est pas arrivée, ce qu’il fait en
toute confiance.
Le lendemain, le 7 août dernier, on le fait patienter dans un bureau et quelques instants plus tard ce n’est pas son conseiller qui vient lui remettre comme convenu sa carte bancaire mais la
police qui vient l’arrêter. Ce client, malien d’origine se trouve être sans papiers réguliers.
Ces agissements sont révoltants. Dénoncer, piéger et livrer une personne à la police a des relents qui rappellent les heures sombres de notre histoire.
La CGT réprouve et condamne de tels agissements. Ce sont des actes graves lourds de conséquences. La justice les estime également répréhensibles. Jugeant l’interpellation déloyale, elle libèrera immédiatement cette personne qui aura passé cinq jours dans un centre de rétention avant sa comparution devant le juge.
Pour la CGT, la banque et son personnel, s’ils peuvent refuser d’effectuer une opération, n’ont en aucun cas l’obligation légale à se comporter en supplétifs de la police.
Le crédit Lyonnais n’en est pas à son coup d’essai. Des faits similaires avaient été dénoncés en 2008 par les élus CGT devant le Comité Central d’Entreprise.
Nous allons interpeller de nouveau la direction pour lui demander de s’exprimer clairement sur ces faits et de s’engager à donner des instructions fermes pour que de tels comportements ne reproduisent plus.
La CGT rappelle son soutien aux salariés sans papiers et réaffirme son engagement actif dans la lutte pour leur régularisation.
Le Syndicat CGT IDF du personnel
du Crédit Lyonnais "
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