2010, déclarée Année Grande Cause Nationale dans la lutte contre les violences faites aux Femmes !?????
Une mort équivaut-elle à une autre mort ?
Une, des morts ont-elles du sens, des raisons d'être, des alibis, des explications ?
Le compteur des décès de femmes mortes sous les coups de leurs compagnons ou ex a été remis à zéro le 31 décembre 2009, il y a tout juste un peu plus d'une semaine maintenant.
Mais déjà ce que l'on qualifie pudiquement de faits divers endeuillent des familles entières.
02 janvier 2010 :
Haguenau -
Découverte d'une maison en flamme avec à l'intérieur les cadavres de trois petites filles égorgées.
" Drame dû à un différend familial" dit un présentateur TV.
Le maire de la ville pas mieux : divorce qui se passe mal
Le père est activement recherché.
Finalement un autre corps découvert dans les décombres serait le sien.
Un homme qui a déjà été condamné à 15 mois de prison dont 3 fermes pour violences à l'encontre de sa femme. Il était sorti depuis peu de prison.
On se demande s'il y a eu un suivi psychologique strict à sa sortie de prison.
Pourquoi ce père avait le droit de garde de ses filles et non pas dans un premier temps un droit de visite dans une structure spécialisée sous surveillance.
Le temps qu'il progresse dans la compréhension de ses actes passés, mais aussi dans la compréhension de sa violence, pour apprendre à la gérer, la désamorcer...
Bref qu'il ait fait preuve de non dangerosité à l'égard de ceux qu'il côtoyait.
Son ex-compagne, ses enfants et lui-même.
C'est ce demande entre-autres le projet de loi-cadre toujours à l'étude et pourtant déposé depuis décembre 2007 à l'assemblée nationale.
Mais ce projet est soumis à évaluation, cela n'est pas aussi médiatique qu'une loi contre le port de la burqa ou bien contre les récidives d'agresseurs sexuels, ou les batailles entre bandes rivales qui offrent à nos gouvernants en mal de politique sécuritaire une tribune pour se faire voir, où ils peuvent brasser de l'air, tout cela pour nous pondre de nouveaux fichiers, nous poser de nouvelles caméras, de nouveaux scanners, mais continuer à briser tout ce qui fait lien, cohésion dans notre société.
Comme si toutes ces machines remplaçaient le nécessaire lien humain.
Bref le compteur tourne.
Trois petites victimes non comptabilisées dans les statistiques des violences faites aux femmes.
Ce sont un peu les victimes collatérales de celles que l'on déplore lorsqu'une frappe aérienne en Irak, Afghanistan ou ailleurs a laissé sur le carreau 50,60,70 personnes civiles...
Le père non plus n'est pas comptabilisé.
Pourtant la société n'a pas fait son boulot non plus auprès de lui.
La justice est passée sans engager d'autres mesures.
Aucune prévention, aucun suivi pour désamorcer cette bombe à retardement.
Bref 4 victimes au soir du 1 er janvier.
La mère et ex, en état de choc, à jamais traumatisée, "punie" d'avoir osé quitter celui qui en bon "pater familias" a appliqué le droit de vie et de mort sur sa descendance.
On parle souvent du complexe de Médée, pourtant dans la réalité, ce sont souvent des hommes qui assassinent leurs enfants.
- " Elle ne veut plus de moi je vais la tuer autrement et plus surement !"
03 janvier 2010 :
Verneuil sur Avre ( Eure)
" Une femme qui venait de rompre meurt sous les coups de son concubin " titre La Rep du Centre.
Dans un premier temps, on pense à une réaction à chaud, ce qui n'excuse de toute façon rien.
Cependant en lisant l'article, on comprend que non seulement cette femme a changé de région suite à cette rupture mais que son ex-compagnon continue à la harceler.
Et la distance n'a rien empêché.
Dimanche 3 janvier, il fait les centaines de kilomètres qui sépare son domicile de celui de son ex-compagne, et tout dégénère immédiatement.
Il lui fracasse le crâne à coups de tabouret, alors qu'une amie présente n'a rien pu faire sinon appeler la police, les secours.
Ce serait risible si ce n'était à hurler de rage et d'impuissance en pensant à Nadine Morano et Claude Bartolone qui se disputent la "p(m)aternité de cette pseudo mesure de protection qui consiste à distribuer un téléphone portable ( 20 actuellement ) aux femmes victimes de violence.
Et mesure à l'essai dois-je rajouter : Vous m'en direz tant !
Ici, comme dans la plupart des cas, portable ou non, elle est morte.
Je vous invite à lire cet article où le journaliste parle du drame du "fol amour déçu ".
Pour ma part, c'est un meurtre, un assassinat. Pas un fol amour déçu.
Quand est-ce que dans cette société on dira, assènera que nul être n'appartient à un autre ?
Que nul être n'a droit de vie ou de mort sur un autre ?
Pour quelque raison que ce soit ?
Quand est-ce qu'on ne trouvera pas sans cesse, lorsqu'une femme meurt sous les coups de son compagnon ces excuses de la folie amoureuse, ce que l'on appelait autrefois le drame passionnel ?
Bien entendu, même si dans les faits c'est peu le cas, il est bien évident qu'ici, tout est interchangeable.
Aucune femme n'a le droit de s'arroger non plus le droit d'ôter la vie à son ex-compagnon.
Dans les faits, si une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon, un homme meurt tous les 15 jours sous ceux de sa compagne.
Or, dans 80 % de ces cas, ce sont des actes d'auto-défense de ces femmes qui se révoltent et se défendent contre les coups reçus avec souvent comme seul choix possible : c'est lui ou moi.
Violence de genre, de domination d'un sexe sur un autre.
Mais revenons à notre compteur : une autre victime.
Personne cependant pour demander à grands renforts d'annonces magistrales ou grandiloquentes : plus de prévention, de fermeté, de volonté dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
Pas de Ministre des Droits des Femmes qui se précipite au chevet des familles.
Pas de Secrétaire d'état à la condition féminine non plus.
Ni l'un, ni l'autre n'existe plus.
Alors les cellules psychologiques...
Une femme de plus ou de moins qu'importe.
Pas de manifestation de celles qui sont victimes chaque jour.
Elles se taisent, se terrent avant qu'on ne les enterre...
Elles ont seulement droit, le moment venu à la rubrique "faits divers".
Aucune réelle volonté politique.
Sinon, comment expliquer que cette loi-cadre ne soit pas encore votée ?
2010 Année déclarée Grande Cause Nationale dans la lutte contre les violences faites aux Femmes . Vous y croyez ? Moi je désespère !
* En lien en cliquant ICI, le blog de Fanchette qui répertorie au jour le jour tous les actes de violence commis à l'encontre des Femmes.
A lire, mais accrochez-vous !
Une, des morts ont-elles du sens, des raisons d'être, des alibis, des explications ?
Le compteur des décès de femmes mortes sous les coups de leurs compagnons ou ex a été remis à zéro le 31 décembre 2009, il y a tout juste un peu plus d'une semaine maintenant.
Mais déjà ce que l'on qualifie pudiquement de faits divers endeuillent des familles entières.
02 janvier 2010 :
Haguenau -
Découverte d'une maison en flamme avec à l'intérieur les cadavres de trois petites filles égorgées.
" Drame dû à un différend familial" dit un présentateur TV.
Le maire de la ville pas mieux : divorce qui se passe mal
Le père est activement recherché.
Finalement un autre corps découvert dans les décombres serait le sien.
Un homme qui a déjà été condamné à 15 mois de prison dont 3 fermes pour violences à l'encontre de sa femme. Il était sorti depuis peu de prison.
On se demande s'il y a eu un suivi psychologique strict à sa sortie de prison.
Pourquoi ce père avait le droit de garde de ses filles et non pas dans un premier temps un droit de visite dans une structure spécialisée sous surveillance.
Le temps qu'il progresse dans la compréhension de ses actes passés, mais aussi dans la compréhension de sa violence, pour apprendre à la gérer, la désamorcer...
Bref qu'il ait fait preuve de non dangerosité à l'égard de ceux qu'il côtoyait.
Son ex-compagne, ses enfants et lui-même.
C'est ce demande entre-autres le projet de loi-cadre toujours à l'étude et pourtant déposé depuis décembre 2007 à l'assemblée nationale.
Mais ce projet est soumis à évaluation, cela n'est pas aussi médiatique qu'une loi contre le port de la burqa ou bien contre les récidives d'agresseurs sexuels, ou les batailles entre bandes rivales qui offrent à nos gouvernants en mal de politique sécuritaire une tribune pour se faire voir, où ils peuvent brasser de l'air, tout cela pour nous pondre de nouveaux fichiers, nous poser de nouvelles caméras, de nouveaux scanners, mais continuer à briser tout ce qui fait lien, cohésion dans notre société.
Comme si toutes ces machines remplaçaient le nécessaire lien humain.
Bref le compteur tourne.
Trois petites victimes non comptabilisées dans les statistiques des violences faites aux femmes.
Ce sont un peu les victimes collatérales de celles que l'on déplore lorsqu'une frappe aérienne en Irak, Afghanistan ou ailleurs a laissé sur le carreau 50,60,70 personnes civiles...
Le père non plus n'est pas comptabilisé.
Pourtant la société n'a pas fait son boulot non plus auprès de lui.
La justice est passée sans engager d'autres mesures.
Aucune prévention, aucun suivi pour désamorcer cette bombe à retardement.
Bref 4 victimes au soir du 1 er janvier.
La mère et ex, en état de choc, à jamais traumatisée, "punie" d'avoir osé quitter celui qui en bon "pater familias" a appliqué le droit de vie et de mort sur sa descendance.
On parle souvent du complexe de Médée, pourtant dans la réalité, ce sont souvent des hommes qui assassinent leurs enfants.
- " Elle ne veut plus de moi je vais la tuer autrement et plus surement !"
03 janvier 2010 :
Verneuil sur Avre ( Eure)
" Une femme qui venait de rompre meurt sous les coups de son concubin " titre La Rep du Centre.
Dans un premier temps, on pense à une réaction à chaud, ce qui n'excuse de toute façon rien.
Cependant en lisant l'article, on comprend que non seulement cette femme a changé de région suite à cette rupture mais que son ex-compagnon continue à la harceler.
Et la distance n'a rien empêché.
Dimanche 3 janvier, il fait les centaines de kilomètres qui sépare son domicile de celui de son ex-compagne, et tout dégénère immédiatement.
Il lui fracasse le crâne à coups de tabouret, alors qu'une amie présente n'a rien pu faire sinon appeler la police, les secours.
Ce serait risible si ce n'était à hurler de rage et d'impuissance en pensant à Nadine Morano et Claude Bartolone qui se disputent la "p(m)aternité de cette pseudo mesure de protection qui consiste à distribuer un téléphone portable ( 20 actuellement ) aux femmes victimes de violence.
Et mesure à l'essai dois-je rajouter : Vous m'en direz tant !
Ici, comme dans la plupart des cas, portable ou non, elle est morte.
Je vous invite à lire cet article où le journaliste parle du drame du "fol amour déçu ".
Pour ma part, c'est un meurtre, un assassinat. Pas un fol amour déçu.
Quand est-ce que dans cette société on dira, assènera que nul être n'appartient à un autre ?
Que nul être n'a droit de vie ou de mort sur un autre ?
Pour quelque raison que ce soit ?
Quand est-ce qu'on ne trouvera pas sans cesse, lorsqu'une femme meurt sous les coups de son compagnon ces excuses de la folie amoureuse, ce que l'on appelait autrefois le drame passionnel ?
Bien entendu, même si dans les faits c'est peu le cas, il est bien évident qu'ici, tout est interchangeable.
Aucune femme n'a le droit de s'arroger non plus le droit d'ôter la vie à son ex-compagnon.
Dans les faits, si une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon, un homme meurt tous les 15 jours sous ceux de sa compagne.
Or, dans 80 % de ces cas, ce sont des actes d'auto-défense de ces femmes qui se révoltent et se défendent contre les coups reçus avec souvent comme seul choix possible : c'est lui ou moi.
Violence de genre, de domination d'un sexe sur un autre.
Mais revenons à notre compteur : une autre victime.
Personne cependant pour demander à grands renforts d'annonces magistrales ou grandiloquentes : plus de prévention, de fermeté, de volonté dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
Pas de Ministre des Droits des Femmes qui se précipite au chevet des familles.
Pas de Secrétaire d'état à la condition féminine non plus.
Ni l'un, ni l'autre n'existe plus.
Alors les cellules psychologiques...
Une femme de plus ou de moins qu'importe.
Pas de manifestation de celles qui sont victimes chaque jour.
Elles se taisent, se terrent avant qu'on ne les enterre...
Elles ont seulement droit, le moment venu à la rubrique "faits divers".
Aucune réelle volonté politique.
Sinon, comment expliquer que cette loi-cadre ne soit pas encore votée ?
2010 Année déclarée Grande Cause Nationale dans la lutte contre les violences faites aux Femmes . Vous y croyez ? Moi je désespère !
* En lien en cliquant ICI, le blog de Fanchette qui répertorie au jour le jour tous les actes de violence commis à l'encontre des Femmes.
A lire, mais accrochez-vous !
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