" Il a changé " - Ier épisode -
Vous souvenez-vous de cette petite phrase :
- " J'ai changé..." que l'on entendait subtilement distillée peu avant les élections présidentielles par un candidat devenu depuis notre Président de la République ?
Cette expression devant nous signifier que l'agressivité, la morgue, la condescendance, le culte de la personnalité du candidat-président avaient disparu au profit d'une
"Zen-Attitude Loriesque" que n'aurait pas reniée notre ex-premier ministre J.P Raffarin ?
" Les Guignols de l'Info" de Canal + ne s'y étaient pas trompés puisque la devise journalière de la marionnette présidentielle en phase d'extrême énervement était invariablement :
-" Calme, cool, zen, lexomil...J'ai changé", joignant inéluctablement le geste d'avaler le contenu d'une fiole du dit anxiolytique à la parole, hyperbole métaphorique
d'une illusoire méthode Coué s'il en est .
Nous savons tous ce qu'il en a été dans les faits:
Excès de toutes sortes tant politiques, langagiers que comportementaux.
Et si vous aviez oublié, voici un bref rappel non-exhaustif :
- Au soir de son élection, il tient salon lors d'un dîner au Fouquet's, restaurant on ne peut plus UMPopulaire (terme emprunté à Mémé Kamizole), entourés de personnalités "People", clinquantes et "bling-bling" comme il sied au style présidentiel renouvelé (sic!).
Peu importe l'inculture ambiante (c'est sans doute cela la rupture ?) ainsi que ses partisans-kleenex qui l'attendent impatients place de la Concorde .
Ayant obtenu d'eux la seule chose qu'il leur demandait, à savoir : Voter pour LUI (quoique son épouse de l'époque ne l'ait pas fait, elle, de voter pour lui), ils
étaient désormais réduits à la portion congrue de la soirée : Attendre, entourés d'artistes on ne peut plus ...comment dirais-je ? dans le vent ?
- Quelques jours de vacances sur un modeste yacht, mouillant au large de Malte.
Yacht, et avion privé qui l'avait conduit là, prêtés sympathiquement par l'indéfectible et philanthrope ami Bolloré.
- Un bien beau paquet fiscal de 15 milliards d'euros accordés en première mesure d'urgence aux grands désargentés que sont les pauvres et malheureux bénéficiaires de l'ISF et
autres millio-milliardaires si peu riches qu'ils en quittaient la France...
- Une substantielle augmentation de ses rémunérations de 172 %, en toute justice semblerait-il .
Comment un tel homme pourrait-il supporter d'être moins rémunéré que le Ier ministre en titre ? Tout en bénéficiant ceci dit des avantages de la fonction présidentielle, à savoir que
tout est pris en charge par l'état (c'est à dire nous ), que les revenus qui lui sont attribués ne sont ainsi qu'argent de poche et que les frais de fonctionnement de l'Elysée ont été
multiplié par 3 !
- Des vacances aux Etats-Unis, dans une médiocre chaumière (22.000 euros la semaine!)située dans le New-Hampshire, à Wolfeboro exactement, station estivale et chicissime où s'affichent
toutes les stars et starlettes du "Nouveau-Monde".
Il est toutefois à noter un premier pétage de plomb présidentiel à l'encontre d'un journaliste et une angine blanche diplomatique de l'épouse pour décliner une invitation
"Bushesque".
- Des couvertures de journaux "rustiques", renvoyant de la fonction présidentielle une dignité et tenue inexistantes, mais qui étalent complaisamment les breloques et lorgnons
présidentiels . Que demander de plus ?
A défaut d'élégance naturelle voire vestimentaire de bon aloi, nous devrons donc supporter chaque jour jusqu'au dégoût et à la nausée les nouvelles frasques médiatiques de
notre Président.
Cependant un "gommage photographique" fort à propos de quelques bourrelets disgracieux est à relever, anecdote triviale s'il en est, mais qui illustre parfaitement le personnage..
- Un divorce d'avec sa seconde épouse, finalisé dès septembre mais opportunément annoncé le jour d'une grande grève à la SNCF .
Estompons, étouffons le taux de participation historique des grévistes à ce mouvement sous le masque compassionnel d'épreuves toutes personnelles.
Pauvre, mais pauvre Nicolas, comme nous souffrons pour lui...
- Le porte-parole de l'Elysée David Martinon, traité d'imbécile lors d'un entretien accordé
à une chaîne américaine .
La journaliste de CBS osant une question sur son divorce, on a entendu et "vu ce que l'on a vu ": insulte à l'égard de son porte-parole, notre parangon de vertu est
entré en action, respectueux à sens unique comme il se doit (nous LUI devons le respect, il n'en a AUCUN pour qui que ce soit d'autre, collaborateur ou piètre valetaille que nous sommes)et
pour couronner le tout, il l'a laissée en plan !
- Une agressivité, hargne "sarkozydentielles".
Interpellé rudement par un pêcheur mécontent au Guilvinec, il l'exhorte à descendre pour en découdre
avec ses petits bras, bien entouré cependant de ses gros bras alors que l'on apprend (sic) par ailleurs qu'il ne parle qu'aux gens corrects.
- Quelques visites improvisées en Chine, chez le grand démocrate Hu Jintao auteur de la précédente
répression sanglante au Tibet en 1989, et Wladimir Poutine croisé au G8 avec lequel il
aurait volontiers levé le coude,
- Réception quasi royale pour un Khadafi tout aussi démocrate que les deux précédents.
- Nouvelle rencontre amoureuse et médiatique brandie telle un colifichet, brimborion supplémentaire durant une visite dans un parc d'attraction Mickey-Mouse agréé.
- Des vacances sarkonapalesque (toujours mémé Kamizole) en veux-tu en voilà en Egypte, Jordanie, Italie aux bras de la conquête estampillée mannequinat-chansonnette . Quoique le
parcours est émaillé d'un nouvel incident avec un journaliste à Charm El Cheikh.
- Des "caisses vides" (pas celles de l'UIMM, non, rassurez-vous) pour notre pouvoir d'achat assénées tel un aller-retour
de calotte paternaliste lors de la conférence de presse de début d'année (ça vous apprendra à ne poser que les bonnes questions! Na !),
- Passons sur l'épisode "sarkolatranesque" désopilant avec JM Bigard en vedette américaine (?) où chacun se demande ce que ce dernier a bien pu susurrer à l'oreille du Pape
(le lâcher de salopes?),
- Un mariage avec la starlette mannequin-chanteuse. ( No Comment!)
- Une petite visite au salon de l'agriculture pour saluer gentiment et poliment les Français, comme il se doit pour un
Président qui nous donne des leçons de maintien.
- L'impayable petite manie présidentielle de détourner quelque objet usuel à son profit,
- La petite moquerie de bon aloi d'Angela Merckel à son égard.
Pour information, le nom de Sarkozy, fait l'objet outre-Rhin d'une raillerie très en vogue .
Un jeu de mots-sobriquet signifiant "Lardon grillé" fait ainsi rire aux larmes.
Cela donne à penser de l'agacement qu'il génère aussi à l'étranger avec ses effusions outrancières, que ce soient les embrassades intempestives, tapotages d'épaules de rigueur ou
petits mots qui se voudraient des traits d'humour, mais qui sont proprement déplacés,
Et puis ?
J'en oublie sans doute beaucoup, ne m'en veuillez pas, je n'ai pas noté au jour le jour sur mon agenda la "SarkoSaga".
Depuis les élections municipales et cantonales sont arrivées à marche forcée, non pas pour notre Président atrabilaire mais pour sa "cour".
Car curieusement tous les adeptes sarkomaniaques des grandes heures de mai 2007, tous ces zélés zélateurs se sont fait discrets, ne citant plus son nom, cachant ou reléguant
humblement le logo UMP au dernier rang des affiches de campagne, version microcospique.
Une belle vague rose est arrivée.
Certes non assumée par notre TGH (lire Très Grand Homme, terme emprunté cette fois-ci à Omelette 16 oeufs, alias La Pire Racaille).
Ni même par quelques ministres fanfarons, ou "amis" proches du pouvoir, aux rodomontades umpayables ( encore et toujours Mémé Kamizole) et irrésistibles .
J'ai nommé Rama Yade, Rachida Dati, Valérie Pécresse, Nadine Morano (Honneur aux dames!)... sans oublier ces Messieurs : Eric Woerth, Patrick Devedjian, etc...etc...
Tout juste un banal ressac avoué à contre coeur, nécessaire ajustement de résultats électoraux précédents, simple rééquilibrage politique avéré...Qui l'eût crû ?
STOP...!!!! On rembobine, revoici le temps de : -" J'ai changé..."
Car, il nous est dit via les médias décents et de bon aloi que Nicolas Sarkozy veut prendre de la hauteur, endossé le costume présidentiel et tirer les enseignements des résultats
calamiteux de son parti, tant aux élections municipales qu'aux élections cantonales.
Voulez-vous me dire pourquoi, mais alors pourquoi aussitôt me viennent à l'esprit des caricatures présidentielles ?
Pourquoi pour moi, il est à lui tout seul, une caricature vivante ?
Prendre de la hauteur ?
Aussitôt ce sont les dessins de Pierre Ballouhey qui sont là, talonnettes en prîme.
Costume Présidentiel ?
Un pathétique pantin grimaçant à l'instar du dessin de Placide, tentant d'entrer dans un habit de cérémonie dix fois, cent fois, mille fois
trop grand pour lui ?
Enseignements des revers électoraux ? Le blog du Chi en réponse.
Serai-je donc à ce point déboussolée ou pervertie ?
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